La journée a été longue. À force d'entendre parler de ça, il avait finit par s'énerver - sans toutefois réellement le démontrer - et avait quitté la place pour aller marcher un peu. Ses pas l'avaient mené jusqu'au cimetière où il s'était arrêté, s'appuyant sur son bâton en observant une pierre tombale en particulier. Il la contourne et s'approche de la clôture afin de finalement s'assoir sur un muret, faisant disparaître son bâton pour mieux pencher la tête, la capuche sur la tête, les pieds dans le vide, mais pouvant effleurer la tête d'un passant de façon tout à fait naturelle.

Bah voilà. C'est qui se passe quand on s'énerve envers Gokudera pour que dalle. Ils venaient de ce foutre la sous l'impulsivité, et c'était toujours comme ça ou souvent, m'enfin. Yamamoto comprend jamais et son sourire d'idiot commençait sérieusement à le foutre en rogne. Il avait donc hurler que c'était fini, avait pris sa veste pour finalement foutre le camps sans demander son reste. Maintenant il marche vers son appartement, passant devant le cimetière sans vraiment voir la "mort" qui est là, et qui semble dans un humeur aussi charmante que la sienne quoi. « ..... »

Il le regarde passer en haussant légèrement un sourcil. Il ne pensait pas tomber sur Gokudera Hayato ici bas. D'autant plus que celui-ci semble éperdument amoureux de son grand idiot de tueur à gages. « Bonsoir. » Lance-t-il tranquillement, les pieds dans le vide.

Cette voix. Damn qu'il la déteste. Fronçant les sourcils, le gardien de la tempête se retourne lentement avant de tomber nez à nez avec Rokudo Mukuro. Serrant les poings, le jeune homme reste muet puis finalement se remet en route sans un mot. Un vent est franchement plus sympa quoi.

Il se fiche un peu de sa réaction, descendant du muret pour le suivre tout simplement, ses longues jambes allongeant le pas pour mieux le rattraper. « Kufufu. Ça ne va pas, on dirait. » Il ne se marre pas tellement de sa détresse, mais plutôt de l'occasion qui flotte au-dessus de la tête du gardien. Ah oui, ce gamin ne semble connaître que l'impulsion. Il aime ça.

Pourquoi il le suit comme ça? Franchement c'est chiant là. Serrant un peu plus les doigts, le jeune homme s'arrête puis pose son regard émeraude sur Mukuro. « Qu'est-ce que tu m'veux toi? » Après tout, celui qui possède le contrôle des illusions n'est pas digne de confiance, depuis le début, il se méfie de c'mec.

« Nous n'avons pas encore eut l'occasion de discuter. » C'est un fait. Et si le jeune homme croit que Mukuro ne sait pas ce qu'il pense de lui, il se goure royalement. Au contraire, il sait très bien à quel point Hayato n'en a que pour Tsuna et considère donc Mr.69 comme un ennemi potentiel. « De plus, je ne crois pas me tromper en affirmant que tu ne sais pas où tu vas, en ce moment. » Il sourit à sa manière tout à fait charismatique. « Allons boire un café. »

C'est quoi son problème encore là? Posant toujours son regard droit dans le sien, le gardien de la tempête s'approche puis pousse Mukuro au niveau de l'épaule droite. « J'sais pas c'quoi ton problème, mais j'irai pas boire un café avec toi et je sais ou je m'en vais ! » Bon, il sait qu'il s'en allait chez lui mais il n'a pas prit le chemin le plus rapide, surtout que bon, quand il part de chez Yamamoto c'est toujours un détour. « Si tu me disais ce que tu voulais, on perdrais moins de temps. »

Il ne cille pas lorsqu'il le pousse comme ça, le fixant juste de son regard vairon puis l'attrape par le bras et le contraint à se prendre le mur à dos, son visage s'approchant du sien sans qu'il ne le lâche. « Toi. »

« Hein ? » C'est plus fort que lui, c'est sortit seul et d'un coup. Pris au dépourvu. En fait, c'est très rare qu'une personne démontre de l'intéret pour lui, c'est surement pour cette raison qu'il semble toujours trop 'amoureux' de Tsuna. Jamais les gens ne veule être près d'un garçon comme lui. Or, que Mukuro lui balance ça, c'est limite cruel, comme s'il ... Voulait entrer sur un terrain qui lui fait mal. « Déconne pas. Et lâche moi, crétin ! »

« J'ai l'air d'un type qui déconne ? » Réplique-t-il d'un ton un peu plus froid, fronçant les sourcils. Il le relâche toutefois sachant que Hayato est comme un lion en cage et qu'il mordrait n'importe qui chercherait à le "provoquer" selon son point de vue. Mais là n'est pas la question : « J'ai été honnête avec toi. »

« ... » Pourquoi il le voudrait? Pourquoi ... C'est n'importe quoi. Serrant les dents fortement, le jeune homme qu'est Hayato détourne vivement la tête. « Honnête... Honnête, tu parles c'est facile de dire qu'on est honnête et de ne pas réellement l'être, abruti ! »

Il le regarde réagir, s'avançant vers lui et s'autorise le fait d'être plus doux, tendant la main vers lui afin de lui voler ses doigts, les effleurant doucement. « Il est vrai qu'on ne peut pas faire confiance en quelqu'un auquel on ne veut pas donner sa confiance. » Réplique-t-il d'un ton assez calme, s'approchant davantage, son souffle chaud contre la mâchoire de Gokudera.

Wtf ... Pourquoi il s'approche. L'effleure. Le touche comme ça même et lui murmure des paroles aussi. Rah mais Fuck ! Fronçant les sourcils, Gokudera se voit donc dans l'obligation de poser sa main libre contre le torse de Mukuro, le repoussant quand même assez vivement. « J'sais pas c'est quoi ton délire là, mais tu m'connais pas et j'ai pas envie de faire ami-ami avec un mec qui voulais prendre possession de mon Boss ! »

Il recule d'un pas puis range finalement ses mains dans ses poches de veste. Il laisse échapper un « kufufu » lorsqu'il est question du Boss, n'arrivant pas à croire que Gokudera pense des choses aussi stupides alors qu'il est considéré comme quelqu'un d'intelligent. « Je n'aurais jamais pu posséder Sawada Tsunayoshi et je n'en ai jamais eu envie. » Il soupire. « Bon, comme tu veux, je te laisse tranquille. » Limite, il a l'air déçu.

« .... » C'est quoi ça? Observant le jeune homme un moment il pousse un grognement vraiment détestable. « Pourquoi tu... merde mais tu le fais exprès ? » Le bousculant il se remet en marche puis se mord la lèvre. « C'bon.... viens chez moi. »

Il se laisse bousculer puis garde ses mains dans ses poches afin de se diriger tranquillement à la suite de Gokudera, ayant bien hâte de découvrir l'endroit où il habite comme il n'en entend jamais vraiment parler.

En soit, ce n'est pas grand chose. En soit, c'est à son image. Un appartement avec trois pièce ; une salle de bain, une cuisine et un salon. Sa chambre? C'est son salon avec le canapé qui devient un lit. Ce n'est réellement pas un palace, contrairement à ce qu'il pouvait avoir en vivant avec son père. Poussant la porte après l'avoir déverrouiller, le jeune homme dépose ses clés contre la table basse du salon puis laisse Uri sortir courir après une souris qui a fait la même chose avant elle. « C'pas grand chose. » Lance-t-il vers Mukuro, retirant ses chaussures.

Il entre à son tour, observant les lieux avec intérêt. C'est petit, exigu, chaleureux. Très différent des manoirs où il a vécu ; la richesse ou alors. Cet endroit détestable où on lui faisait des expériences. Il n'y songe pas vraiment. Sa conscience est ailleurs - m'enfin. « J'aime bien. » dit-il en retirant ses chaussures, puis sa veste.

Quand il sait que Mukuro est le premier à venir chez lui, cela lui donne un arrière gout quand même, mais bon. Autant que ce soit un des gardiens quoi. « Tu ne devais pas voir le Juudaime ce soir ? » Demande-t-il en se retournant vers lui, se retrouvant contre le jeune homme puisqu'il ne le pensait pas aussi près de lui que ça.

Il ne se gêne pas pour enlacer la taille de ses bras, glissant ses doigts au niveau du bas ventre sans toutefois aller trop loin. « Je devais. Mais Chrome-chan s'est rendue chez les Sawada à l'aide de Dino Cavallone puisqu'elle est malade, ces jours-ci. » Il dit cela d'un ton calme, reposant, très fidèle à ses airs de prince. On ne saurait dire s'il s'agit de compassion ou d'indifférence. Mystère.

Il bug. D'ailleurs, il ne comprend pas pourquoi Mukuro cherche toujours à le prendre là depuis un moment. M'enfin, depuis qu'ils se sont croiser quoi. Serrant les dents, il fronce les sourcils et prend les poignets afin de le repousser de nouveau. « M'kay, ça explique pourquoi c'est Hibari qui est avec lui, lâche moi, et pourquoi tu m'colles comme ça... » C'est chiant quoi, parce qu'il ne comprend pas et même s'il cherche à comprendre, c'est limite tirer par les cheveux à ses yeux.

Bien sûr qu'Hibari est avec lui. Il ne vit que pour le coller peu importe où il va. Quitte à ce que cela le pousse vers l'envie d'assassinat bien davantage. Il sourit, mais le cœur n'y est pas. Il n'y a jamais été, de toute manière. Il se contente d'aller s'assoir dans un fauteuil, les mains sur les cuisses de sa grande taille déglinguée.

Ironique. SO Ironique. « T'es amoureux du Juudaime... » Lance-t-il avec surprise, le regardant froidement puis tourne les talons en marchant vers la cuisine pour prendre un verre et faire couler l'eau. Crétin.

« Pourquoi sans cesse croire que par des impressions, on peut tout savoir. » Lance-t-il avec lassitude, s'effleurant légèrement la mâchoire, le regard posé sur Gokudera qui, même dans la cuisine, est visible par l'ouverture dans le mur.