« C'est bon les belles phrases d’aristocrate ... » Balance le jeune homme en revenant dans le salon pour prendre place sur le canapé, observant Mukuro. « J'sais pas moi, tu as l'air déçu et tu ne m'répondais plus alors j'ai cru. » Il hausse les épaules et ouvre la télé, écoutant une série totalement bidon et qui ne l'intéresse pas, mais au moins ça fait un bruit de fond.

Il se redresse et le rejoint sur le canapé, s'installant près de lui en regardant l'écran à son tour sans lancer une quelconque remarque. Limite, extérieurement à tout ce qu'ils sont et vivent, ils pourraient aisément passer pour des amis en train de glander durant une soirée stupide. « Joyeuse St-Valentin. »

« .... » C'est la St-Valentin? Tient, bon. Il a une raison de plus d'en vouloir à Yamamoto ce stupide jouer de Baseball. En même temps, lol. Il est con d'être aussi en colère, limite on dirait une meuf qui n'a pas recu de fleur pour la St-Valentin, alors que normalement c'est une fête qu'il emmerde. Tournant la tête vers Mukuro, il l'observe un temps, des yeux à la machoire puis reviens vers les yeux, soupirant. « M'ouais, à toi aussi, joyeuse St-Valentin. »

« fufu, ce n'est pas comme si nous avions une raison d'être heureux de cette journée, n'est-ce pas ? » Il le regarde à son tour, croisant ainsi son regard, sa main droite se posant tranquillement entre sa cuisse et celle de Gokudera.

" T'es chiant, Mukuro. " Rétorque le jeune homme en détournant le regard, prenant une gorgée de son verre d'eau. " Pourquoi t'es là sérieusement ... A croire que tu t'es dis ' Tiens, le premier que j'croise, l'emmerde.' "

« Je ne t'ai suivi que parce que c'était toi. » Avoue-t-il tranquillement, un sourire tracé sur ses lèvres, ses doigts remontant afin de toucher la cuisse, d'effleurer la taille, de toucher la peau sous le chandail.

Frissonnant vivement en regardant de nouveau Mukuro, le jeune homme lui saisit le poignet et l'empêche ainsi de faire plus. " Pourquoi tu fais ça ? " Demande t-il froidement, une lueur étrange dans le regard. " C'pas un jeu.... "

« Je n'ai pas dis qu'il s'agissait d'un jeu. » Répond-il en le laissant prendre son poignet, le fixant attentivement avec une expression neutre, cette fois. Son regard toutefois toujours hypnotisant se pose avec affront dans celui trop vert de Gokudera.

" Je te suis pas..." Et c'est réellement chiant de ne pas être capable de comprendre ce jeune homme. " Tu veux m'faire croire que t'es amoureux de moi ou tu veux simplement un plan cul pour une soirée parce que tu t'fais chier ? "

Il le regarde toujours puis s'approche de lui et le pousse contre le canapé, désormais aisément au-dessus de lui, le fixant de manière très attentive. « Qu'as-tu à perdre ? »

" Probablement rien... " Il a grogné une fois contre le canapé, observant le jeune homme un long moment, agacé faut le dire. " Seulement j'aimerais que tu me réponds. Tu m'veux pour un plan cul ou pas ? "

Il penche son visage au niveau du sien, l'observant avec un léger amusement. « J'ai l'air d'être amoureux de toi ? » Et puis, si le jeune homme est suffisamment brillant, il aura comprit que ses impressions étaient bonnes, que Tsuna sera toujours "le seul" et que, d'emblée, l'idée est juste qu'ils se nourrissent tout deux de la solitude de l'autre. Parce que, voilà. Mukuro est conscient de ne pas être l'homme parfait de Tsuna.

Observant Mukuro un moment le jeune homme détourne le regard. C'est vraiment détestable, vraiment affreux combien en ce moment il a envie de vomir. " Alors vas y. Baise moi. " Lance-t-il en soupirant, observant la télévision sans réellement la voir, écoutant le blabla des acteurs en se fichant bien de ceux-ci.

Il l'observe un instant, toujours dans la même position et pose ses paumes de chaque côté de la tête de l'adolescent. « Tu souffres. » Il ne sait pas de quoi, mais ça l'intrigue. Cependant, sa singularité l'empêche de découvrir la réponse par lui-même. « Pourquoi ? »

" Raah, baise moi et dégage merde. " Lance-t-il froidement en le choppant par le col et l'embrasser soudainement sans rien demander à qui que se sois. Il ferme les yeux solidement en frissonnant, glissant sa main libre vers la nuque de Mukuro.

Il ne pose pas davantage de questions, se permettant juste de répondre au baiser, de le rendre plus sensuel, se poser ses doigts sous le haut et d'en effleurer la peau, de galber son corps au sien et de l'attirer vers lui, sa langue effleurant son palais, sa langue; aisément.

Il reste là, limite insensible aux caresses. Mukuro pourrait le sauter d'un coup sans rien faire que de l'embrasser et il ne s'en plaindrait pas. Retirant le haut de celui-ci, il garde en tête que c'est qu'une baise et qu'il n'est que l'objet d'une personne qui en a rien a foutre de lui, comme Yamamoto, comme Tsuna et le reste de cette famille de merde qui le prend pour un gros con. Une fois le haut de Mukuro sur le sol, il revient prendre les lèvres de celui-ci, sa langue effleurant sa voisine.

Il en fait de même avec son haut, ne lâchant pas davantage les lèvres qu'il réalise avec aisance la clarté et l'idiotie de ce type et, en fait, maintenant qu'il y pense, il s'arrête. « Il y a ce petit quelque chose chez toi qui m'énerve. » Et merci à Tsuna, d'ailleurs, d'avoir taillé la glace sur le cœur de Mukuro pour qu'il ose s'en rendre compte.

" Ta gueule. " Lance -t-il en le regardant, maintenant tout deux torses nu. " Soit tu me baise, sois tu dégages. A toi de voir, moi je m'en fiche comme tu l'as dis j'ai rien à perdre. Toi, tu pourrais facilement perdre la face, face à Tsuna. " Et ouais, fuck le Juudaime.

« Ça te blesses que je te dise que tu n'as rien à perdre quand un adolescent crève de tristesse chez lui de savoir que tu lui as claqué la porte au nez. Peut-être te sens-tu un peu mal à l'aise d'être sous moi en ce moment alors qu'il s'inquiète pour toi, qu'il t'envoie 6 SMS à la seconde et a très envie de se faire pardonner, quoi qu'il t'ait fait ? Ou alors tu t'en branles vraiment. Dans ce cas-là, ne compte pas sur moi pour baiser un cadavre. » Il ajoute, d'un ton tout à fait indifférent. « Perdre la face est mon mode de vie. Personne ne sait qui je suis. » Il ajoute dans un soupir en se redressant. « Je ne souhaite pas que l'ami le plus précieux de la personne que j'aime soit malheureux. C'est pourquoi je vais m'arrêter là. » Il enfile son haut et sa veste, puis ses chaussures, marchant vers la sortie.

" ... " Il le hait, mais a un point tel qu'il s'arracherait la peau sur tout le corps. Observant Mukuro un moment il détourne le regard, maintenant assit sur le canapé. Il ratache sa chemise puis s'enfonce dans celui-ci en ne prononçant plus rien. Observant simplement la télévision comme s'il était un robot.

Il ne dit pas un mot puis se contente de soupirer et de quitter la pièce, refermant la porte derrière lui et choisit se moment pour se métamorphoser en un grand harfang blanc au regard bicolore, filant vers on ne sait trop où.

Étrangement il se sent plutôt mal. D'abord parce qu'on ne le respecte pas, même quand il essaie de faire comme on aimerait le voir agir, et puis parce qu'il sait bien que voilà. Il est stupide, jamais il ne sera le bras droit de Tsuna, jamais il ne sera aussi doué que Yamamoto et .... Bref. Il se redresse puis marche vers la cuisine pour y mettre son verre dans le lavabo.

Et « toc toc ». Qui cogne à la porte trois minutes après que Mukuro soit partit ? La tache par excellence. Planté devant la porte, sa veste de l'équipe de l'école sur le dos, son sac sur l'épaule, son air d'attardé au visage, il attend, les yeux remplit - pour ne pas dire DÉBORDANT - d'inquiétude. « ..... »

Il devait s'y attendre. S'il lui envoie milles messages textes à seconde. Dans un soupire, le jeune homme s'approche de la porte puis l'ouvre en posant son regard vide dans celui de Yamamoto. " Je t'aime pas. Je t'aimerais jamais et je ne veux plus être avec toi. Dégage de ma vue. "